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Bio (partie 1)

JEUNESSE AU CHÂTEAU DE HAAR (1942-1958)

Gabriël Sterk est né le 29 novembre 1942 à Vleuten, non loin d’Utrecht, au cœur de la Hollande. En 1945, la famille Sterk s’installe dans les dépendances du château de Haar, alors propriété du comte et de la comtesse Van Zuylen. En cette période d’après-guerre, chacun tente de réapprendre à vivre ; outre son activité dans ses magasins de textile, le père de Gabriël organise alors de grandioses spectacles en plein air dans le parc du château ; sa propre mère, ballerine à l’école de danse d’Utrecht y participe également. Ces manifestations attirent des milliers de spectateurs qui viennent de toute la province.

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Autoportrait à dix ans

C’est dans ce cadre naturel grandiose que le jeune Gabriël va passer ses premières années. Tout y est pour lui source d’émerveillement : les statues de marbre qui jalonnent les allées du parc, les chevaux de selle qu’il peut observer à sa guise dans les écuries du château, les arbres centenaires que les propriétaires ont fait venir tout spécialement de France… Dans ce domaine, il découvre également une terre riche et fertile qu’il va déjà pétrir avec plaisir. Les Allemands qui avaient réquisitionné le château pendant la guerre avaient en effet creusé des tranchées qui, après leur départ, étaient restées comme de grandes cicatrices béantes. Avec cette argile de grande qualité déposée jadis par le Rhin, Gabriël modèle de petites madones qui suscitent déjà l’admiration…

Enfant turbulent et difficile, Gabriël est envoyé à douze ans au séminaire, sous l’influence de ses grands-parents profondément religieux. Mais, il est plus intéressé par la compagnie des jeunes femmes novices et par l’élevage des lapins qu’il pratiquait avec succès dans la ferme voisine que par les offices qui rythmaient la journée. Les religieux se rendent rapidement à l’évidence : sa vocation est ailleurs. Il est renvoyé au bout d’un an. Conscient du talent du jeune garçon qui vient de réaliser un magnifique chemin de croix à l’encre de Chine, le Supérieur conseille alors à ses parents d’exploiter ses dons. Cette année est déterminante car sa vocation artistique se voit confirmée.

L’oncle paternel de Gabriël, Harrie Sterk, était un peintre reconnu ; les églises étaient remplies de ses fresques et le jeune garçon a ainsi très tôt accès à l’art sacré. Cependant, la vie quotidienne de l’oncle Harrie n’était pas aisée et les parents de Gabriël n’encourageaient guère leur fils à suivre la même voie. A quatorze ans, il entre dans une école à Utrecht mais ses études sont interrompues par la décision de ses parents d’émigrer en Australie.

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Château de Haar

Autoportrait au violon à quinze ans.

Autoportrait au violon à quinze ans.

Cécile, sœur de l'artiste, peinte par Gabriël à seize ans.

Cécile, sœur de l’artiste, peinte par Gabriël à seize ans.

Portrait du père de Gabriël Sterk peint par l'artiste à seize ans. Sur le journal, on peut lire : "Non ! On ne volera pas mon bonheur."

Portrait du père de Gabriël Sterk peint par l’artiste à seize ans. Sur le journal, on peut lire : « Non ! On ne volera pas mon bonheur. »

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